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Dixième Article

 

                                                        O ù    s u i s - j e  ?

 

Dans les années 90, nous étions une vingtaine de personnes à travailler sur le concept du "Cerveau et de l'Instant". Nos rencontres bihebdomadaires nous avaient amenés à préciser l'attitude de l'individu, au cours de sa propre création de l'instant.

Cet instant étant différent à chaque fois, son créateur, crée par lui, l'était forcément aussi.

En quoi celui-ci changeait-il ? Sur quels critères se baser pour reconnaître les différences ? Retrouvait-on des constantes ?

Pour découvrir ce Personnage momentané, l'individu avait sans doute besoin de savoir où il se trouvait et pourquoi.

Or, aussi curieux que cela puisse paraître, la chose la moins claire pour un humain est la connaissance de sa SITUATION;

Mais en réalité, il ne connaît pas réellement ses motivations profondes. Il ne sait même pas très nettement où et comment il agit.

Il se base généralement sur un consensus socialisé qui le piège et surtout lui obscurcit l'entendement.Or, il a besoin de connaître, non seulement sa position, mais aussi pourquoi il est là. C'est in,dispensable pour pouvoir agir sur l'ensemble, c'est-à-dire continuer à vivre.

La question qu'il va se poser à ce sujet est vitale. Savoir où il est impliqué, c'est qu'il doit aussi savoir où il va. L'une est la condition nécessaire de l'autre. 

Ainsi, il va lui être nécessaire de connaître le BUT qu'il poursuit en l'instant présent. Il ne peut rester immobile. Ne pas bouger signifie la mort? Or bouger est toujours dangereux. Il va lui falloir chercher la meilleure façon d'agir ou plus exactement, comment agir "AU MIEUX" pour la situation actuelle.

Il lui faudra, essentiellement, recueillir toutes les données présentes internes et externes, visualisés en l'instant, multipliant un complexe semblant hétéroclite.

L'histoire va se répéter instant après instant. Le BUT est variant. La cible bouge. Il doit ajuster son tir et, comme une fusée à tête chercheuse, il lui faut corriger d'une façon cybernétique son trajet.

Il devrait pourtant pouvoir gérer chaque seconde de sa vie, comme il le fait en conduisant une voiture, changeant de vitesse et de plan, selon les encombrements.

Mais alors que de milliers de véhicules se croisent tous les jours sur les routes sans se rentrer dedans, l'individu, au sujet de ses décisions les plus vitales, ne connaît pas les règles élémentaires de la cybernétique, cette science de l'efficacité.

Il ne sait pas suffisamment, et éventuellement pas du tout que sa vie se joue sur des pokers arborescents et obligatoires.

Cela ne suffit pas pour le sauver, s'il ne sait pas non plus quel Personnage il incarne pour diriger cet attelage qui le tire à hue et à dia. Le dilemme est lancinant lorsqu'il se demande : "Qui suis-je ?"

Or, savoir qui il est habituellement, ne lui est d'aucun secours. C'est ce qu'il est maintenant qui importe. Car il n'est pas le même qu'hier.

Comment prendre des décisions, lorsqu'on ne connaît ni ses possibilités présentes, ni dans quel état l'on se trouve ?

Des questions spécifiques vont lui faire prendre conscience de l'Appréhension qu'il a de lui-même en ce moment présent. Cette Sensation de sa conscience qui est continue, instable, extrême ou sensitive-réceptive, recouvre comme un habit, son Image Globale.

Il va ensuite s'interroger pour découvrir le Processus de Pensée qu'il utilise pour véhiculer cette Sensation. Ce sera un système uni, bi, tri ou quadridimensionnel, ou encore non dimensionnel ou sans dimension.

Pour finir, il va reconnaître sur quelle portion dynamique de son Parcours il se trouve.

Un moyen de locomotion, une route à parcourir en un certain laps de temps et voilà que cet homme invisible, qui se retrouve immature à chaque instant de sa vie, est prêt à exister pour lui et pour les autres.

Ce Personnage qu'il a désigné lui-même, grâce à ses propres choix, se présente à lui par un effet "miroir". Cette vision l'aide à prendre conscience d'un état qu'il ne faisait que pressentir, plus ou moins inconsciemment.

Cette connaissance va lui permettre de préciser son attitude par rapport à la Question Cruciale qu'il vient de se poser.

Quel que soit son interrogation actuelle, elle est toujours importante et définie Primordiale puisque justement c'est celle qui prime sur toutes les autres. Du coup, le sujet importe peu.

Le circuit du traitement sera toujours identique. Seules les conséquences d'une action à mettre en oeuvre différeront.

Le postulant, connaissant maintenant son état de dynamisme, qu'il soit positif ou négatif, est prêt à peser ses chances.

Son Personnage présent va-t-il pouvoir répondre à la question immédiate ? La Situation est mieux définie. On en sait plus. Reste à savoir si l'individu a les moyens de son ambition et comment les obtenir s'il ne les a pas ?

La façon d'arriver au lieu de sa réponse dépend des Programmes et des Circuits qu'il va employer. Les échanges qui vont se faire entre lui et son environnement vont se dérouler selon les règles de l'incontournable Cybernétique.

La première loi de vie repose sur l'interactivité permanente qui s'impose au centre de toute Situation.

On reconnaît l'interaction de l'un sur l'autre. Tout être vivant, humain ou non, et même tout élément végétal, minéral en action, agira toujours en interactivité avec ce qui l'entoure.

La Communication devient "Création Commune". Qui de l'émetteur ou de celui que l'on croit être le récepteur a envoyé le premier message ? Doit-on se baser sur le geste, le langage, la parole, les sensations ?

A chaque instant, ils créent tous les deux une Information. Celle-ci sera personnelle à chacun et hélas, pas toujours semblable. Pour arriver à ce résultat, il faut une approche commune, avec la décision de rédiger la même charte, immédiatement.

 

                                                                                   Chloey Till        "INFINIMENT LOGIQUE"   



01/01/2015
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